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1 mars 2024L'intelligence émotionnelle
Le terme d’ intelligence émotionnelle a été introduit en 1990 et popularisé par le psychologue Daniel Goleman dès 1995. Dans son ouvrage il démontrait pour la première fois que l’être humain n’est pas seulement doté d’une intelligence logico-mathématique et verbale (mesurée par le QI), mais qu’il dispose aussi d’une autre forme d’intelligence, tout aussi importante dans la vie quotidienne, notamment la vie professionnelle.
Dans sa définition la plus communément admise, l’intelligence émotionnelle incarne « la capacité à percevoir et à exprimer des émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée; c’est aussi la capacité à comprendre et raisonner avec, et enfin les réguler pour soi, comme pour les autres ».
En somme, l’intelligence émotionnelle rassemble quatre compétences distinctes :
- La conscience de soi avec la capacité à identifier et à comprendre ses propres émotions ,
- La maîtrise de soi, autrement dit, la faculté a contrôler ses émotions sans les réprimer,
- La conscience des autres, ou l’empathie, qui est l’aptitude à saisir les émotions des autres et à agir en conséquence
- La maîtrise de la relation, la disposition à créer du lien social, à travailler en équipe, à inspirer et à aider son entourage.
L’absence d’émotion génèrerait des attitudes d’évitement, de séduction, de rejet, de fuite, en lien avec les émotions et les comportements que nous avons préalablement stockés. Les émotions vont s’accumuler dans l’attente d’un moment propice pour s’exprimer et leur expression modifiera notre rapport aux évènements et nos relations professionnelles. Les sentiments et les émotions que nous réprimons s’exprimeront sous une forme corporelle (douleurs, blocages, épuisement...) ou sous une forme comportementale : agression, fuite, repli sur soi, séduction.
Ne pas avoir conscience de ses émotions revient à ne pas pouvoir les contrôler : alors qu’on pense en être débarrassé, elles agissent sur nous, en nous, à notre insu. Et lorsque nous bloquons notre flux émotionnel, nous sommes en mode survie.
Les émotions et les sentiments non verbalisés s’exprimeront donc sous forme non verbale.
Apprendre à ressentir pour être intelligent émotionnellement
- Apprendre à percevoir et à exprimer les émotions,
- Apprendre à les intégrer pour faciliter la pensée,
- Apprendre à comprendre et à raisonner avec les émotions,
- Apprendre à réguler les émotions chez soi et chez les autres.
Ressentir permet de savoir ce qui se passe sur les plans physiques (corps), émotionnel (désirs) et mental (pensées).
Apprendre à ressentir l’émotion est donc la première étape ; la seconde est d’apprendre quel est votre besoin : réparation, protection, acceptation, et à faire une demande adéquate (L’intelligence émotionnelle est la base de la Communication non Violente).
Les 18 caractéristiques de l'intelligence émotionnelle définies par les chercheurs :
1- Acquérir un vocabulaire émotionnel diversifié permet de décrire précisément comment je me sens : plutôt que de simplement dire que je vais mal, accroitre mon intelligence émotionnelle va me permettre d’identifier si je me sens "irritable", "frustrée", "opprimée" ou "anxieuse". Plus les mots sont précis, plus je comprends les émotions vécues, et la meilleure manière d'y faire face.
2- Maitriser l’art de l’émotion va me permettre d’être curieux vis-à-vis des autres. Cette curiosité est le fruit de l'empathie. Plus je me soucie des autres, plus je serai curieuse de ce qu'ils vivent.
3- Être flexible et m'adapter en permanence face au changement. La peur du changement paralyse mes actions et menace mon équilibre émotionnel. En m’adaptant perpétuellement à l'affût de l'inconnu, je vais pouvoir élaborer des plans d'action pour faire advenir le changement.
4- Une bonne connaissance de mes forces et de mes faiblesses, en complément de la compréhension de mes émotions, va me permettre de savoir ce qui me met en mouvement, et quels sont les environnements favorables au succès.
5- Une fine connaissance du genre humain. Une bonne partie de l'intelligence émotionnelle se résume à la conscience des autres et de la société. La capacité de lire dans les autres, de savoir ce qu'ils traversent et de quoi ils sont faits fera de moi une excellente observatrice de la personnalité de mon entourage. Les gens ne seront plus un mystère pour moi. Je serai en mesure de sonder leurs intentions, y compris ceux qui se cachent derrière une carapace.
6- Une grande impassibilité face à la critique : Si j’ai une bonne compréhension de mon fonctionnement et confiance en moi, je serai de moins en moins offensée par la critique, et plus ouverte d’esprit.
7- Une facilité à dire « non » (à moi comme aux autres)
Des recherches menées à l'Université de Californie, à San Francisco, ont montré qu’avoir des difficultés à dire « non » augmente les risques d'être stressées, en proie au burn-out, à la dépression. Au contraire, quand je sais dire "non", je me protéger, je garder mon intégrité.
8- L’aptitude à faire table rase des erreurs passées
Me souvenir de mes erreurs sans les ressasser est un équilibre subtil qui demande une bonne connaissance de soi.Il est important de prendre du recul sur mes erreurs, sans pour autant les oublier. En gardant mes échecs à bonne distance, il est plus facile pour moi de les comprendre, et d'en tirer les leçons à l'avenir.
9- L’altruisme
Savoir donner sans rien attendre en retour.
10- L’indulgence
Me laisser envahir par des émotions négatives après une dispute est un facteur important de stress. Les nuisances engendrées par la rancœur peuvent avoir de graves conséquences sur ma santé sur le long terme. Pardonner à quelqu'un permet non seulement de me sentir mieux, mais participe aussi à ma bonne santé physique.
11- La capacité à neutraliser les personnes toxiques
Côtoyer des personnes acariâtres est épuisant. Le savoir-faire émotionnel va m’aider à gérer les interactions avec les personnes nuisibles. En pareille situation, en identifiant mes propres émotions, et agir de manière rationnelle, me permettra de ne pas me laisser envahir par la colère.
12- Une facilité à accepter les défauts (aussi bien les miens que ceux des autres)
Je cherche à faire de mon mieux sans vouloir à tout atteindre la perfection, pour éviter de maintenir un sentiment tenace d'échec, qui me conduira à abandonner ou relâcher mes efforts.
13- Une grande reconnaissance
En prenant le temps de faire le point sur ce qui me rend heureuse et en cultivant la gratitude au quotidien, je cultive la bonne humeur, l'énergie, et le sentiment de bien-être.
14- Des vies professionnelles et privées équilibrées
En éteignant mon téléphone portable ou en lâchant mon ordinateur le temps d'une pause ou d'un week-end, m’aide à diminuer le stress et à vivre l'instant présent.
15-16 : Une consommation de caféine régulée, un bon sommeil.
17- Une aptitude à aller de l’avant, sans ressasser
Plus je ressasse mes pensées négatives, plus je leur donne de l'importance. Séparer les pensées des faits va me permettre de casser le cercle vicieux des pensées négatives, et construire une approche positive de la réalité.
18- Le don de ne laisser PERSONNE entacher ma bonne humeur
Quand mon bonheur ou ma satisfaction dépend de l'opinion d'autres personnes, je ne suis plus la responsable de mon bonheur. En réalisant quelque chose qui me tient à cœur, je ne laisserai aucune remarque venant de quelqu'un d'autre gâcher mon plaisir.
Le grand avantage de l’intelligence émotionnelle est que chacun peut améliorer son quotient émotionnel grâce à la plasticité cérébrale.
Qu’est-ce que la plasticité cérébrale ? (Information de C. Verney, chercheur INSERM en Neuroscience) : Notre cerveau a d'énormes capacités d’adaptation qui peuvent être explorées si nous sommes curieux. Pour les stimuler, il est nécessaire d’éviter de rester dans nos habitudes, nos croyances et ruminations, qui nous figent dans des comportements répétitifs.





