
Réorganiser son entreprise pour mieux équilibrer vie professionnelle/vie personnelle
8 décembre 2023
Apprendre à gérer son stress quand on est dirigeant
1 mars 2024Décryptage de la courbe du deuil pour mieux appréhender le changement
Il y a une seule chose qui ne change jamais : c’est que tout change tout le temps.
C’est le rythme du changement qui s’accélère et qui nous amène, dans notre vie personnelle, ou dans notre vie professionnelle, à changer aussi radicalement notre manière de vivre et de travailler.
Ce cheminement passe par plusieurs étapes, selon la « courbe du changement » ou « courbe du deuil », inspirée des travaux d'Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et psychologue suisse.

Le choc
La 1re étape à l’annonce du changement, c’est le choc, comme un coup de poing dans le ventre : nous sommes ébranlés, nous avons le souffle coupé.
Le déni
La 2de étape, c’est le déni. C’est un mécanisme de défense qui nous permet de tamponner l’impact immédiat de la perte . Nous refusons de croire ce qui s’est passé, ou ce qui est en train de se produire.
C’est une étape temporaire qui nous permet de surmonter le choc initial.
La colère
La 3e étape démarre une fois que nous avons compris que ce n’était pas une blague ; cette étape-là est celle de la Colère.
La prise de conscience d'être confronté à un changement radical, pour répondre à une menace pour laquelle nous n’avons pas encore de solutions, nous pousse à chercher des coupables de manière irrationnelle. Les émotions prennent alors le pas et la colère peut en effet s'exprimer à tout va.
Cette étape va se manifester de différentes façons : une colère contre nous même, contre une autre personne, un service, une organisation, un pays ou contre l’univers en général. On se lâche, on s’emporte. On va chercher un coupable contre qui s’acharner, et il va prendre cher.
C’est une manière de canaliser le chagrin que nous ressentons. Sous cette colère, se cache souvent une immense douleur.
Le marchandage
Le marchandage est une tentative de négociation. Il est courant de commencer à faire des « et si » : « Et si j’avais fait ça différemment »;
C’est un moyen pour nous de vouloir revenir en arrière et de changer ce qui s’est passé.
La peur
Nous rentrons ensuite dans la 4e étape qui est celle de la peur. La peur est directement liée à notre survie, et c’est une étape difficile à passer : notre vie, notre poste, nos habitudes sont en jeu, nous réalisons que nous pouvons perdre les personnes que nous aimons, perdre notre travail, notre entreprise, notre position sociale…
La tristesse
Vient ensuite la tristesse, le temps du repli sur soi : cette fois-ci, nous avons reconnu la réalité de la perte, des sentiments de désespoir, de regret et d’incertitude surgissent.
C’est le moment de reconnaitre, de verbaliser et de libérer les émotions refoulées.
La remontée...ou reculer pour mieux sauter
Ces 3 étapes, la colère, la peur et la tristesse sont éprouvantes : ce sont 3 émotions que nous n’aimons pas vivre et qui pourtant vont nous permettre de remonter dans cette courbe, et de repartir en avant.
L'acceptation
L’acceptation ne signifie pas que l’on est bien avec ce qui s’est passé, ou que nous sommes heureux , mais plutôt que nous comprenons que la réalité ne peut être changée.
L’acceptation vient au moment où nous choisissons de porter notre regard vers le futur. Nous commençons à explorer les possibles au présent et rechercher les nouvelles façons de nous adapter à un avenir qui fait sens pour nous.
Le pardon
Naturellement, après l’acceptation vient le pardon : le pardon vers tous ceux que nous considérions comme responsable pendant la phase de colère... pour aller de l'avant et se donner le droit et la capacité de se réinventer.
Cela ne vous aura pas échappé que la courbe est plus haute à la fin qu’au démarrage : Vivre cette courbe, c’est passer d’un état d’hier à un état de demain, qui sera davantage en croissance, puisque nous aurons redéfini nos priorités, nous aurons redonné un sens à notre vie, à notre travail.
Pourquoi je vous raconte tout ça aujourd’hui? Pour que nous puissions chacun nous situer dans cette courbe et que nous ne perdions pas de vue que le changement, même s’il est éprouvant, va nous permettre de grandir, d’aller plus haut, plus loin dans ce qui est fondamental pour nous.
Pourquoi accompagner le changement ?
Que ce soit un changement dans l'organisation de l'entreprise, un déménagement de locaux, un nouveau process, le départ d'un collaborateur, le rachat d’une entité extérieure, de nouveaux challenges ou une délocalisation de service... Vous aurez compris qu’il existe de nombreuses situations qui peuvent avoir une incidence sur la performance de l’entreprise.
Pour reprendre l'exemple de mon article, en tant que dirigeant, ou manager, vous passerez vous aussi par les différentes étapes de la courbe du deuil avancée par la Dr Elizabeth Kubler- Ross.
Être accompagné lors des changements va vous permettre, d’une part, de garder votre posture de leader, et d’autre part d’anticiper les résistances et les réticences de vos collaborateurs pour accélérer le changement.
Toujours dans le respect de l'autre et avec pédagogie, un accompagnement sera gage d'un management du changement positif et bienveillant au sein de votre entreprise.





